Seven Swords
Sept fines lames défendent un village contre les assauts d'un général sanguinaire... Tsui Hark ("Time and Tide") signe une fresque épique, réaliste et violente, et prouve sa maîtrise absolue du combat filmé.
Au milieu du XVIIe siècle, en Chine, la nouvelle dynastie Qing interdit la pratique des arts martiaux, qu'elle punit de décapitation, et récompense ceux qui appliquent la loi. Une aubaine pour les groupes armés, qui y voient un moyen d'enrichissement rapide et massacrent sans distinction hommes, femmes et enfants pour empocher les primes promises par l'empereur. Après un long voyage vers les monts Célestes, deux villageois et un justicier errant sont rejoints par quatre guerriers prêts à se dresser contre la tyrannie. Tous sont gratifiés d'une épée de légende, intimement liée à celui qui la brandit.
Budget pharaonique, cauchemar logistique
Tourné principalement dans de magnifiques décors naturels, le film de Tsui Hark, adapté du roman-fleuve d'un maître du wu xia pian (le film de sabre, un genre aussi populaire qu'ancien et codifié), s'avérera un véritable cauchemar logistique malgré son budget pharaonique, et devra être sévèrement remonté, après une première version de quatre heures, impossible à distribuer. L'œuvre finale, une fresque historique, épique et souvent gore, volontairement plus réaliste que les autres opus du genre ("Il faut redonner des limites à l'action, mettre les personnages dans des situations physiquement possibles", expliquait le réalisateur au Monde lors du tournage), atteste de sa maîtrise absolue du mouvement et du combat filmé. On y verra aussi un hommage (sous amphétamines) à Akira Kurosawa, qui donna à Tsui Hark l’envie de faire du cinéma, et dont Les sept samouraïs est, de la filmographie du maître japonais, l'œuvre préférée.
Réalisation
Tsui Hark
Avec
Donnie Yen
Leon Lai
Pays
Chine
Année
2005
Setlist