TwistArt et soif d'ivresse

L’ivresse a plus d’un visage. Certains y accèdent par la danse, d’autres par les drogues, d’autres encore en faisant du shopping… Sans parler de tous les accros à l’adrénaline. Si l’ivresse peut propulser l’individu dans des sphères inouïes, elle peut aussi le détruire. Échappatoire à la réalité, elle n’en ouvre pas moins de nouvelles perspectives sur cette même réalité. Et c’est d’autant plus le cas dans ce monde ultra complexe et exigeant. Alors que les noces de l’art et de l’ivresse sont immémoriales, par les temps qui courent, cette union n’a jamais autant eu le vent en poupe. Dans ce numéro de "Twist", Bianca Hauda explore l’ivresse sous des formes très différentes – mais toujours de manière licite.

L’artiste français Pierre Pauze tente ainsi de pénétrer littéralement au cœur de l’ivresse. Ses travaux ont pour objet de tester la structure moléculaire de certaines substances sur des personnes.

Bianca Hauda s’entretient avec l’écrivaine Christine Koschmieder. Dry, son dernier ouvrage en date, raconte sa lente descente vers l’alcoolisme et son combat face à l’addiction.

Enfin, le photographe Lois Hechenblaikner révèle tout ce que l’ivresse peut avoir d’abject lorsqu’elle est planifiée collectivement. Avec lui, direction les soirées alcoolisées des stations de ski autrichiennes. Le contraste ne saurait être plus grand entre les pittoresques chalets d’alpage et ces vacanciers désinhibés oubliant toute dignité. Dans ce cadre idyllique, Lois Hechenblaikner a saisi toute l’insanité de ces beuveries qui maintiennent en vie un monde perverti.