TwistAttention fragile : l'art dans un monde précaire

L’un des principaux musées de Zagreb a été sévèrement endommagé par le tremblement de terre de 2020 et une grande partie de sa collection a été détruite. En compagnie de Miroslav Gašparović, le directeur du musée, Romy Straßenburg parcourt le bâtiment, qui est fermé au public durant la restauration des œuvres. Elle y rencontre Ivana Franke, artiste croate. Lorsque la guerre a éclaté dans son pays, en 1991, elle n’avait que 18 ans. Ce sentiment d’insécurité, de fragilité, qu’elle a éprouvé à l’époque, elle l’explore aujourd’hui dans ses installations artistiques. Un sujet on ne peut plus actuel, qui figure à l’affiche de la Biennale de Lyon, "Manifesto of Fragility". Au programme, des œuvres de la vidéaste française Mali Arun, qui traitent du surtourisme et des parcs d’attractions et animaliers. Ses films aux images percutantes illustrent la rupture entre la civilisation humaine et la nature. La fragilité est également au premier plan du travail de l’artiste norvégien Jan Hakon Erichsen, mais il l’aborde sous un tout autre angle. Son art consiste à casser des objets, de la manière la plus complexe et absurde qui soit. Il se met en scène dans des vidéos loufoques qu’il poste sur les réseaux sociaux, où il jouit d’un certain succès. "Twist" l’accompagne sur l’un de ces projets et s’interroge : pourquoi les humains sont-ils tant fascinés par la destruction ?