State of Happiness - Saison 1 (1/8)

Les compagnies pétrolières internationales, qui prospectent depuis des années en mer du Nord, ont décidé de jeter l'éponge. Cette situation affecte les habitants de la petite ville portuaire de Stavanger, en particulier Christian Nyman, qui travaille comme plongeur sur la plate-forme offshore Ocean Viking, et Toril Torstensen, dont le petit ami américain est ingénieur chez Shell. Jeune et brillant avocat chez Phillips Petroleum, Jonathan Kay est dépêché à Stavanger pour fermer les puits et se heurte à une forte résistance.

Ruée vers l'or noir
Aux antipodes du "Nordic Noir", les séries policières ancrées dans l'âpre réalité contemporaine, auxquelles les créateurs scandinaves nous ont habitués ces dernières années (The Killing, Bron...), State of Happiness déploie un subtil récit en costume sixties à l'irrésistible parfum de Mad Men, à la photographie léchée et à la mise en scène élégante. Avec pour toile de fond la fantastique épopée de la ruée vers l'or noir en mer du Nord et sa manne financière, l'intrigue enchevêtre les aventures sentimentales de quatre jeunes gens issus de milieux différents, qui se questionnent sur leur condition et leur avenir à une époque où les temps changent et où la vieille Europe lorgne vers l'Amérique de la contre-culture. En miroir de la grande histoire, cette fine peinture de moeurs, portée par une bande-son folk pop acidulée, pose une question cruciale : comment concilier capitalisme et progrès social, prospérité et État-providence ? Si les hommes sont au centre des tractations politiques et économiques, les personnages féminins tirent avec intelligence leur épingle du jeu. Anna et Toril, les héroïnes interprétées avec délicatesse par deux jeunes actrices prometteuses - Anne Regine Ellingsæter et Malene Wadel -, brillent par leur détermination et incarnent un récit flamboyant : celui de l'émancipation des femmes.