Londres : premier jour du "tribunal ouïghour"

Détentions de masse, tortures, stérilisations forcées, viols, enlèvements… A l’issue de ces auditions, dont une deuxième session est prévue en septembre, les neuf membres de ce tribunal composé de spécialistes et d’avocats devront déterminer si les violations des droits des musulmans Ouïghours par le gouvernement chinois dans la région du Xinjiang, à l'ouest du pays, constituent un génocide et un crime contre l'humanité. Bien que le tribunal ne dispose pas d’un pouvoir de sanctions, les nombreux ressortissants en exil, eux aussi menacés, ont l’espoir qu’en exposant ainsi la vérité au grand jour, la communauté internationale prendra enfin de vraies sanctions contre la Chine. Car à leurs yeux, celle-ci reste largement silencieuse. La Chine, quant à elle, a qualifié ce tribunal de violation à l’ordre international et d’insulte aux victimes de « vrais génocides ».