Les jeunes Albanais, entre rêves et résignations
En 2014, l'Albanie devenait officiellement pays candidat à l'UE et le nouveau Premier ministre socialiste Edi Rama, élu en 2013, promettait de grandes réformes sociales et économiques, notamment envers les jeunes.
Aujourd'hui, le processus d'adhésion est toujours en cours et l'Albanie est l'un des premiers pays pour les demandes d’asile en France. Des demandes qui n'ont souvent aucune chance d'aboutir car l'Albanie est considérée comme un pays sûr. Une volonté d'exode particulièrement présente parmi les jeunes. Selon une étude sur l’émigration menée par l’Instat, 360 699 Albanais, soit 12,4% de la population du pays, ont émigré en 2019. Les 20-30 ans sont la première classe d’âge concernée. Souvent sur-diplômés, ils n'arrivent pas à trouver de travail dans leur pays. En 2019, 31,9% des 15-24 ans étaient sans emploi. Résultat, de grandes manifestations ont poussé la jeunesse dans les rues ces dernières années pour demander des changements et le départ du Premier ministre. Car pour beaucoup, le gouvernement actuel est responsable de la mauvaise situation de l'Albanie. À la veille des élections législatives, quelle image ces jeunes ont-ils de leur pays ?
Journaliste
Marion Roussey, Geoffrey Brossard
Pays
France
Allemagne
Année
2021