Pandémie oblige, la vie culturelle est encore à l’arrêt. Pour l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig et son chef letton Andris Nelsons, ce concert prend ainsi une dimension symbolique et illustre l’énergie positive que peut insuffler la musique classique.
En contrepoint d’un Adagio pour cordes de Samuel Barber propice à la contemplation, deux œuvres optimistes et porteuses d’espoir complètent le programme.
Tout d’abord, le Concerto pour piano n°25 de Mozart, une pièce aussi puissante que virtuose et interprétée par un soliste d’exception : Daniil Trifonov. Pianiste parmi les plus polyvalents de la jeune génération, il est sans conteste un des phénomènes de la musique classique d’aujourd’hui. Mêlant maestria et une grande sensibilité d’interprétation, son jeu impressionne et suscite l’enthousiasme de monstres sacrés du piano, tels Martha Argerich et Alfred Brendel.
En choisissant ce concerto en ut majeur de Mozart, le dernier des grands « concertos viennois » du compositeur, Daniil Trifonov joue la carte de l’émotion : l’œuvre permet à chacun, orchestre, soliste et chef, d’exprimer pleinement toute l’étendue de sa créativité musicale.
Le programme s’achève dans l’euphorie, avec l’exubérante Symphonie n°1 de Schumann, surnommée « Le Printemps ». Le compositeur lui-même se disait ravi de cette œuvre. Il explique d’ailleurs l’avoir écrite dans un élan printanier, de ceux qui animent les hommes jusqu’à leur plus grand âge et apportent chaque année une émulation nouvelle.
Au programme :
Samuel Barber
Adagio pour cordes
Wolfgang Amadeus Mozart
Concerto pour piano n°25 en ut majeur K. 503
Robert Schumann
Symphonie n°1 en si bémol majeur, op. 38 (« Le Printemps »)
Photo © Dario Acosta