Pour ce Long Distance Call, Arlo Parks nous envoûte avec une session en plein air et tout en épure. Au travers de deux chansons ("Hurt" et "Green Eyes"), la jeune Britannique entrouvre en effet la porte d’un univers très intimiste. Ces morceaux enregistrés en acoustique ne sont pas très éloignés des productions habituelles de l’artiste, très sensible à l’esthétique lo-fi.
Un doux spleen s’échappe des compositions d’Arlo Parks. A pas encore vingt ans, la chanteuse endosse par moment tous les doutes et toutes les peurs de la génération Z, transposant en chanson des thèmes aussi durs que l’isolement ou la santé mental. Force tranquille, l’artiste aborde ces thèmes avec douceur et humanité, sans artifice.
La néo-soul d’Arlo Parks tend parfois vers le spoken words, faisant par instant penser à Kate Tempest. Une liberté qui s’explique par un grand appétit musical : la Londonienne cite pêle-mêle David Bowie, Otis Redding, Kendrick Lamar, Sufjan Stevens…
Session enregistrée en octobre 2020 à Londres.
Photo © Pierre (Lapin) Le Bruchec