Jusqu’à très récemment, le secteur des croisières touristiques affichait une santé de fer : cette industrie prévoyait une année 2020 record, avec plus de 30 millions de passagers transportés à travers le monde et la mise en service de paquebots toujours plus grands et plus luxueux. Mais la violente irruption de la crise sanitaire a tout bouleversé, mettant à l’arrêt plusieurs mois durant l’activité des armateurs, compagnies maritimes, dockers et guides touristiques. Pour les ports de Venise, Dubrovnik ou Marseille, qui vivent en grande partie de l’afflux de touristes, les pertes se comptent déjà en centaines de millions d’euros. Cette crise inédite a aussi montré du doigt le modèle du bateau de croisière – un monstre des mers aussi destructeur pour les écosystèmes que pour les économies locales –, qui se transforme en bombe à retardement en cas d’épidémie. Si les croisières ont doucement repris à l’automne avec des protocoles sanitaires renforcés, le secteur s’interroge sur son avenir et tente de se réinventer. Tour d’horizon des innovations, entre navires du futur et réflexions sur un tourisme plus local et plus responsable.