Une certaine gravité s’échappe du Quatuor à cordes n°11 de Beethoven, justement surnommé « sérieux ». Malgré un final triomphant faisant penser à l’ouverture d’Egmont, le compositeur empreigne en effet son œuvre d’inquiétude et d’amertume. Des couleurs liées directement à la vie personnelle de l’artiste : lorsqu’il compose ce concerto, Beethoven traverse des troubles qui l’éloigneront de Thérèse Malfatti, qu’il devait épouser.
Le Quatuor à cordes n° 8 de Beethoven est quant à lui beaucoup plus apaisé. Une ambiance que le compositeur et pianiste autrichien Carl Crzerny qualifiait de « méditation sur l’harmonie des sphères devant le ciel étoilé, dans le silence de la nuit ». Ce quatuor est ainsi une œuvre tout en lenteur et recueillement, idéale donc en ces temps troublés.
Programme :
Ludwig van Beethoven - Quatuor à cordes n° 3
Ludwig van Beethoven - Quatuor à cordes n° 11 "Serioso"
Ludwig van Beethoven - Quatuor à cordes n° 8 "Razoumovski"
Concert capté le 23 novembre 2020 à la Philharmonie de Paris
Photo © Julien Mignot