Lida ayant certifié qu'elle était séquestrée par Gianni, l'opération coup-de-poing menée par Maria ne peut qu'être approuvée par son chef. Mais les services secrets ne décolèrent pas, car le producteur est un de leurs protégés. Lida identifie plusieurs habitués du sex-club de Prague où elle a travaillé avec Vera Vitova. Grâce à la voisine de Beata, Marek découvre la preuve que Bronisz est responsable de la disparition de son ex-employée. Mais après ce coup d'éclat, il commet une erreur : filé par les “services”, il est surpris en train d'acheter de la drogue. Pendant ce temps, à Odessa, Serheï obtient de son père la lettre d'un de ses amis : ce médecin militaire russe demeuré en ex-RDA évoque une affaire de meurtre et de bras coupé.
Labyrinthes
Signée Dariusz Jablonski, producteur et réalisateur polonais (auteur notamment du documentaire Le photographe, diffusé par ARTE et Fipa d’or 1999), cette série déploie à petites touches réalistes les ramifications d’une enquête complexe, qui plonge le spectateur dans les nouvelles zones grises de l’Est de l’Europe. Mafia, affairisme, corruption, trafics d’êtres humains, violences faites aux femmes… : intègres et solitaires, les policiers incarnés par Malgorzata Buczkowska, Karel Roden et Sergueï Strelnikov gagnent en épaisseur au fil des épisodes, se confrontant à leurs propres angoisses autant qu’aux pièges d’un scénario retors. Au passage, ce trio attachant renverse les rôles, Maria, apparente cynique aux nerfs d’acier, masquant sa vulnérabilité bien mieux que ses acolytes masculins. Tournée en décors réels, passant du polonais au russe, de l’ukrainien au tchèque, Géométrie de la mort révèle au passage les profondes transformations à l’œuvre dans les pays traversés, en peignant, des plus hautes sphères du pouvoir aux bas-fonds des grandes villes, le visage changeant de ce qui constituait, il y a trente ans, une “autre” Europe.