Europe et hop - le JT européen29/05/2019
Rien n’est joué encore pour la nomination du Président de la Commission suite à la réunion des 28 à Bruxelles. En Italie, Salvini défie la Commission sur la question de la dette. En Allemagne, passe d’armes entre la cheffe de la CDU et les Youtubeurs sur la liberté d’expression. Et enfin un duo de choc, Arnold Schwartzenegger et Greta Thunberg, unis pour le climat.
On vous en parlait hier. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Européenne dinaient ensemble à Bruxelles pour lancer ce que l’on appelle le mercato européen. Aucun lien avec le foot, puisqu’il s’agit de la nomination des hauts responsables de l’UE. Et notamment le président de la Commission !
On ne sait toujours pas qui ce sera ! Et ça pourrait être encore qqn d’autre ! Bref les 28 sont toujours divisés sur la question…
Mais ce n’est pas la seule actu du jour, non, non, on a encore 2-3 trucs à vous dire. Et on commence par l’Italie.
3% vs 3Mds
Les 3% de déficit de l’Italie pourraient lui coûter 3 Mds.
Vous avez sans doute déjà entendu parler de cette règle des 3% ? C’est le maximum autorisé, 3% du PIB, pour le déficit des pays de la zone euro.
Mais pour certains c’est trop contraignant. En l’occurrence c’est trop pour Matteo Salvini.
Le leader de la Lega et Ministre de l’Intérieur italien relance le bras de fer avec la Commission européenne. Depuis plusieurs mois déjà, l’Italie se fait taper sur les doigts parce que son budget n’est pas maîtrisé et que son déficit dépasserait les fameux 3%.
Et là nouvelle étape, une lettre est attendue dans les prochains jours qui pourrait ouvrir ce qu’on appelle très formellement « une procédure pour déficit excessif ». Avec à la clé une sanction de 3 milliards d’euros.
Ce qui serait une première pour l’UE, car la Commission et les Etats endettés ont toujours trouvé un accord avant d’en arriver aux sanctions.
Mais depuis dimanche, la donne a changé et l’heure n’est plus aux négociations ! La Lega est arrivée largement en tête des élections européennes avec 34,3% ce qui a donné des ailes à Matteo Salvini.
Il dit en gros : les règles je m’en fiche, les citoyens italiens ont voté pour moi et pour mes réformes et je les mènerai coûte que coûte. ET ça concerne notamment la flat tax, une baisse d’impôts qui pourrait coûter 15 milliards à l’économie italienne.
Mais attention, le facteur sonne toujours 2 fois.
Influenceurs
Vous le savez sur les réseaux sociaux il y a ce qu’on appelle des influenceurs. Des personnes qui ont une telle audience qu’elles peuvent être courtisées par des marques. Et elles pourraient même influencer une élection !
Du coup faut-il des règles en la matière ? C’est le débat qui a lieu en ce moment en Allemagne.
Une pétition de 2 Youtubeurs a déjà recueilli plus de 50 000 signatures et elle s’intitule : « Arrêtez la censure et les attaques à la liberté d’expression »
Et dans leur viseur : la cheffe du parti conservateur CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer, aka AKK.
Tout a commencé avec la vidéo du Youtubeur Rézo (l’équivalent allemand de Hugo Décrypte). Il appelait à ne voter ni pour la CDU, ni pour les socialistes du SPD ni pour l’extrême-droite de l’AFD aux élections européennes. Une vidéo qui a cartonné ! Le rapport de cause à effet n’est pas incontestable mais parmi ceux qui votaient pour la première fois, seulement 11% ont choisi la CDU contre 36 % pour les Verts.
Et donc AKK, le Laurent Wauquiez allemand a déclaré : "Comment réagirait le pays si 70 journaux appelaient ensemble, à deux jours d'un scrutin, à voter contre la CDU et le SPD ? Ça aurait été de la manipulation électorale."
Elle s’est ensuite demandé si les règles électorales devaient s’appliquer aussi au numérique.
Et les acteurs d’internet crient au scandale : cela serait une atteinte à la liberté d’expression en ligne ! AKK se défend comme elle peut : non non ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.
Affaire à suivre…
Schwarzy et Greta
On a l’habitude de voir Arnold Schwarzenegger sauver le monde sur grand écran. Mais peut-être que la réalité va dépasser la fiction ? Et que Schwarzy deviendra le sauveur du climat.
Il organisait hier à Vienne dans son pays natal une conférence pour rappeler l’urgence climatique et mettre la pression sur les 1200 décideurs économiques et politiques qui étaient présents.
Mais il n’était pas tout seul. Il avait une acolyte et non des moindres : Greta Thunberg, la jeune militante suédoise.
Et je sais pas vous mais les voir tous les 2 ça m’a fait penser au film Léon de Luc Besson, où l’on voyait les gros bras de Jean Réno et la frêle Nathalie Portman.
Bref ils se sont en tous cas exprimés à l’unisson. Il faut « cesser de mentir aux gens concernant la pollution et le changement climatique » a déclaré Arnold Schwarzenegger.
Nous devons « tout changer », a insisté Greta Thunberg.
Une nouvelle amitié qui méritait bien une photo souvenir. Et c’est Greta Thunberg qui a posté le selfie sur son compte Instagram.
Journaliste
Sira Thierij
Anne-Lyse Thomine
Pays
France
Année
2019
Durée
5 min
Disponible
Du 29/05/2019 au 31/05/2035