Les Balkans, ces pays qui veulent rejoindre l’UEEurope et hop ! - 29/04/2019
5 min
Disponible jusqu'au 29/04/2030
A l’heure où Angela Merkel et Emmanuel Macron invitent à Berlin six pays des Balkans, la gauche européenne sabre le champagne après la victoire du parti socialiste espagnol aux élections générales de dimanche. Europe et hop revient aussi sur le scepticisme grandissant en Europe autour de la vaccination obligatoire, et sur Pietro Bartolo, l’autre visage de Lampedusa.
Six pays des Balkans se trouvent à la porte de l’Europe et espèrent toujours adhérer à l’Union. Pour entretenir cet espoir, la Chancelière allemande et le Président français les ont invités à Berlin.
L’objectif principal d’Angela Merkel et d’Emmanuel Macron ? Relancer les discussions pour obliger la Serbie à se réconcilier avec le Kosovo. Les Serbes n'ont jamais reconnu l'indépendance de leur ancienne province. Et la diplomatie européenne n’arrive à rien depuis des mois.
L’adhésion à l’Union doit servir d’appât. Si la Serbie ne fait rien pour enterrer la hache de guerre, elle ne pourra jamais conclure ses négociations d’adhésion …Et espérer devenir un Etat membre de l’UE.
Parmi les six, la Serbie est le pays le plus avancé dans les négociations d’adhésion. La Macédoine du Nord et l’Albanie attendent encore le feu vert des Européens pour les démarrer… Et ils pourraient attendre longtemps encore.
La Commission européenne est optimiste. Pour elle, la Macédoine du Nord a réglé son conflit avec la Grèce et a donc bien le droit de démarrer les négociations d’adhésion. Mais c’est un processus long. Il faut l’accord unanime des Etats…L’espoir fait vivre… mais pour combien de temps ?
Champagne ?
Ce week-end, c’était champagne pour la gauche espagnole… Et pour toute la gauche européenne, qui a salué la victoire du parti socialiste aux élections générales espagnole de dimanche.
Le parti de Pedro Sanchez a obtenu 29% des voix, contre 16.7% pour la droite. Mais le champagne pourrait avoir un goût amer. Vox, le parti d’extrême droite a fait son entrée pour la première fois au Parlement et a obtenu 24 sièges. Et les socialistes doivent faire une coalition dans un paysage politique très fragmenté.
Le commissaire européen à l’Economie, le socialiste Pierre Moscovici, a donc prévenu : l’Espagne sera difficile à gouverner.
Et si on fait le compte en Europe, les indicateurs pointent plutôt vers la droite. Seuls Malte, le Portugal et l’Irlande n’ont pas d’Ultra-conservateurs ou de partis d’extrême droite dans leur parlement national.
Et les sondages pour les élections européennes du 26 mai sont peu favorables aux socialistes européens…Il y aura peut-être pas de quoi sabrer le champagne une nouvelle fois !
Scepticisme
Se vacciner, est-ce vraiment nécessaire ? C’est la question que se pose beaucoup d’Européens. Un sondage de la Commission européenne montre qu’on est de plus en plus sceptiques sur la vaccination. La faute ? Aux idées reçues qui ont la vie dure, selon l’institution.
En fait, on serait plus de la moitié à penser que les vaccins ont de graves effets secondaires. Et 38% à être persuadés qu’au lieu de nous protéger de la maladie, le vaccin nous la transmet.
La vaccination est d’ailleurs une question qui divise l’Europe. Il n’y a que 12 pays européens où elle est obligatoire dès la naissance. C’est le cas en France où comme vous le savez, il faut en faire onze. On s’approche du record européen détenu par les lettons qui en imposent 14 dès la naissance. Quand les Belges n’ont qu’un seulvaccin obligatoire.
Et cela va plus loin. Selon cette étude, les pays où la vaccination est obligatoire sont ceux où la défiance envers les vaccins est la plus grande. Alors que dans les pays où on n’est pas obligés de se vacciner, on leur fait beaucoup plus confiance. C’est le cas au Portugal, au Danemark et en Espagne ! Etonnant, non ?
Au fait !
Au fait ! Sur l’île de Lampedusa, un médecin regarde vers l’Europe. C’est Pietro Bartolo. Il est deuxième sur la liste du parti Démocrate italien aux élections européennes. En l’espace de trente ans, ce docteur a soigné près de 300 000 migrants débarqués sur l’île.
Pour Pietro Bartolo, siéger au Parlement européen serait une manière de prolonger son combat « pour un monde plus humain » ! Et il a toute sa chance. Selon les sondages, son parti obtiendrait près de 22% des voix. Mais il devra faire face à la Ligue, le parti xénophobe de Matteo Salvini, qui est lui crédité de 32% des voix.
A partir d’aujourd’hui, Europe et hop, c’est du 7 jour 7 jusqu’aux élections européennes. Alors, accrochez-vous bien et à demain.
Journaliste
Loreline Merelle
Anja Maiwald
Pays
France
Année
2019