Le Brexit, une question d’organisation !Europe et hop ! - 22/03/2019

Aujourd’hui, les dirigeants européens sont encore à Bruxelles. Emmanuel Macron, Angela Merkel et leurs 26 autres collègues vont parler économie, politique industrielle et relation avec la Chine. Mais ils n’auront qu’une chose en tête : le Brexit! Hier soir, à 200 heures du 29 mars, les 27 ont poussé l’échéance et ont ouvert la voie à plusieurs scénarios.

Mindmap : Brexit

Pour mieux les comprendre, on a décidé de vous faire une mind-map.  Les dirigeants européens ont donné jusqu’à la semaine prochaine à Theresa May pour soumettre une troisième fois l’accord et ont repoussé la date du Brexit. Deux options sont possibles :

La première, les députés britanniques acceptent l’accord. Les 27 donnent jusqu’au 22 mai au Royaume-Uni pour sortir de l’Union européenne. Ce qui leur laisse le temps de ratifier l’accord en bonne et due forme. C’est le scénario le plus optimiste. La deuxième option ?  Les députés rejettent une nouvelle fois l’accord.  

Dans ce cas, ils ont seulement jusqu’au 12 avril pour décider ce qu’ils font. Est-ce qu’ils veulent un no deal ou encore reporter le Brexit ?

S’ils veulent un no deal, l’histoire s’arrête là.  S’ils veulent un report, ça peut devenir encore compliqué. Le 12 avril, c’est la date limite pour qu’ils puissent organiser les élections européennes. S’ils veulent rester, ils n’ont pas d’autres choix que d’y participer ! Vous l’avez compris, le Brexit on n’a pas fini d’en parler ! 

Réactions

Les 27 ont donc remis la balle dans les mains de Theresa May et de Westminster. Le Président français, Emmanuel Macron en était satisfait.  « Nous avons voulu apporter des réponses claires qui soient compatibles avec notre propre agenda » a-t-il affirmé, avant de rajouter. « Maintenant, il appartient aux Britanniques de lever les ambiguïtés qui sont les leurs. »  

Mais l’Union européenne ne dort pas non plus sur ses deux oreilles. Le scénario d’une sortie sans accord du Royaume-Uni reste de rigueur pour le Président de la Commission. Toutes les mesures d’urgence sont en place » a affirmé Jean-Claude Juncker.

De fait, les dirigeants européens mettent la pression sur les députés britanniques qui avaient refusé de voter une troisième fois sur l’accord de Theresa May. La Première ministre britannique a pu ainsi dire à l’issue de la réunion que cette décision soulignait l’importance pour la Chambre des communes de voter sur l’accord du Brexit la semaine prochaine. 

Rien que du sabotage pour le journal britannique, The Guardian. Dans son éditorial, il s’en prend à Theresa May, qui ne peut pas blâmer le parlement britannique pour la situation extrême où elle a mis le pays. On peut donc lire dans cet édito : „Elle traite les millions qui ne sont pas d’accord avec le Brexit comme s’ils n’existaient tout simplement pas ».

 Pétition

Au fait ! Un nouveau scénario se dessine justement avec ceux qui ne sont pas d’accord avec le Brexit. Dans une pétition adressée aux députés britanniques, ils exigent tout simplement son annulation. Lancée ce mercredi, cette pétition a déjà rassemblé des millions de signatures. Et leur nombre augmente de minute en minute. Un succès qui a même paralysé tout le site internet. Le comité de la pétition s’en est même excusé et a justifié le bug : jamais auparavant le nombre de signatures n’avait été aussi élevé. Le plus intéressant, c’est que le parlement britannique est obligé de débattre de chaque pétition qui recueille plus de 100 000 signatures. Sur ces débats en perspective, je vous dis : à demain. Et hop c’était l’Europe.