Solo
Un trafiquant de diamants tente de retrouver son frère cadet, terroriste d'extrême gauche, avant la police... Au lendemain de Mai 68, Jean-Pierre Mocky signe l'un de ses films les plus romantiques et les plus personnels, dont il tient le premier rôle.
Trafiquant de diamants de haut vol, Vincent Cabral, qui dissimule ses coupables activités derrière une profession de violoniste, revient de voyage à Paris, où dix-huit personnes viennent d'être massacrées lors d'une soirée mondaine par un commando de jeunes tueurs d'extrême gauche. Cabral comprend que son frère cadet, Virgile, dont il finance les études, est impliqué. Alors que la police est lancée sur la piste du jeune homme, il tente de le retrouver avant elle et d'empêcher un nouveau carnage.
Tambour battant
Le Mocky de la grande époque a sans doute réalisé certains des meilleurs films politiques français, maquillés en polars de série B. Car chez lui, l’humour et la fantaisie n’excluent pas la mélancolie, la violence et même le tragique. Solo, analyse à chaud par le cinéaste des désillusions de Mai 68, est le premier d’une série de canevas immuables, confrontant un homme seul à la corruption, à la violence et à la bêtise ordinaires. Menée tambour battant, la scène de la course-poursuite dans la nuit est truffée d’action et d’idées de mise en scène, où l’on sent l’influence du film noir américain. Mocky endosse avec panache la défroque d’un antihéros au cynisme de façade. Son interprétation, ainsi que le thème musical signé Georges Moustaki, nimbent Solo d’un romantisme ténébreux.
Réalisation
Jean-Pierre Mocky
Scénario
Jean-Pierre Mocky
Alain Moury
Production
Balzac Films
Cine Eclair
Showking Films
Société Nouvelle Cinévog
Producteur/-trice
Jean-Pierre Mocky
Image
Marcel Weiss
Montage
Marguerite Renoir
Musique
Georges Moustaki
Avec
Jean-Pierre Mocky
Anne Deleuze
Sylvie Bréal
Denis Le Guillou
René-Jean Chauffard
Marcel Pérès
Pays
Belgique
France
Année
1970