L'Orchestre rouge (2/2)

Pendant la Seconde Guerre mondiale, deux réseaux de résistance aux nazis, l’un implanté à Bruxelles puis à Paris, et l’autre à Berlin, ont livré des informations aux Soviétiques. Seconde partie : le contre-espionnage allemand et la Gestapo ont engagé une traque contre les résistants des deux réseaux. Sans se concerter, ils leur ont donné le même nom, l’Orchestre rouge.

À la fin de l’année 1941, les nazis localisent le poste de transmission bruxellois du réseau dirigé par Trepper et Gourevitch. Ces derniers parviennent à leur échapper et décident de passer en France pour poursuivre leurs activités. À Bruxelles, les agents de Trepper se sont réorganisés. Ils changent maintenant régulièrement de lieux d’émissions et le contre-espionnage allemand peine à les localiser. La Gestapo a intercepté nombre de leurs messages émis et reçus, mais sans clé pour les déchiffrer, elle ne peut remonter les filières. Arrêté en Belgique en septembre 1942, Johann Wenzel, l’un des opérateurs radio allemands du réseau bruxellois, finit par révéler sous la torture le fameux code. Le déchiffrage d’un message envoyé par Moscou à Bruxelles donne l’adresse de Harro Schulze-Boysen…

Traîtres ou héros ?
Après-guerre, ses membres seront vus à l’Ouest comme des traîtres, à l’Est, comme des héros. Aujourd’hui, l’Orchestre rouge est considéré comme le groupe de résistance au nazisme le plus important de la Seconde Guerre mondiale, un vaste réseau de renseignements implanté, l’un à Bruxelles puis Paris, l’autre à Berlin. Il s’agissait à l’origine de deux réseaux distincts, sans liens entre eux, sinon Moscou. Leur point commun ? La même volonté de fournir des informations à l’Union soviétique et d’empêcher le IIIe Reich de gagner la guerre. Construit autour de deux fictions réalisées en RFA et en RDA au début des années 1970 (*), de visites de lieux clés et d’archives, cette enquête fleuve hybride – mi-documentaire, mi-fictionnelle – retrace l’histoire de ses principaux membres, dont la plupart furent arrêtés, emprisonnés, et un grand nombre, condamnés à mort. Un sort funeste auquel échappa Léopold Trepper, qui fut pourtant soupçonné d’avoir livré lui-même son réseau parisien. Nourri des éclairages de l’historien Guillaume Bourgeois (**), le film, et c’est sa part la plus poignante, est ponctué des témoignages de plusieurs descendants de ses protagonistes, notamment Lital Levin, petite-nièce de Trepper, et Hans Coppi Jr., le fils de Hilde et Hans Coppi, arrêtés et exécutés peu après sa naissance.

(*) La série télévisée ouest-allemande Die Rote Kapelle, de Franz Peter Wirth (1972) et le film est-allemand KLK an PTX - Die Rote Kapelle, de Horst E. Brandt (1971).
(**) La véritable histoire de l’Orchestre rouge, éd. Nouveau Monde, 2015.

Réalisation

  • Carl-Ludwig Rettinger

  • Lorenz Findeisen

Scénario

Carl-Ludwig Rettinger

Image

  • Lutz Reitemeier

  • Olivier Verdoot

Musique

Eloi Ragot

Montage

Martin Kayser-Landwehr

Production

  • Lichtblick Film

  • Iota Production

  • Vice Versa Films

  • RBB

  • ARTE

  • RTBF

Producteur/-trice

  • Joachim Ortmanns

  • Isabelle Truc

  • Gidi Avivi

Avec

  • Werner Kreindl (Leopold Trepper)

  • Klaus Piontek (Harro Schulze-Boysen)

  • Rada Rassimov (Margarete Barcza)

  • Georges Claisse (Kent)

  • Günther Neutze (Karl Giering)

Chargé(e) de programme

  • Christian von Behr

  • Andreas Schreitmüller

Son

  • Benedikt Gaussling

  • Damien Rouchaud

Pays

Allemagne

Année

2019

Durée

79 min

Genre

Séries et fictions

Versions

  • Version française
  • Version originale

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