Dans la banlieue de Melbourne, une famille d’immigrés grecs et leurs amis se retrouvent autour d’un barbecue. Au cours du déjeuner, l’un des invités gifle un enfant turbulent. La fête tourne court, mais les parents du rejeton n’entendent pas en rester là. La petite communauté, en apparence si soudée, va alors imploser... Au fil des semaines, les relations familiales se distendent, les couples se déchirent et les amitiés se délitent. L’originalité de la série est de nous faire épouser les différents points de vue sur l’incident. Chaque épisode est centré sur un des protagonistes, dont on découvre les aspirations profondes, les désirs refoulés, les blessures enfouies et les secrets honteux. Servis par une réalisation virtuose (cadrages élégants, beauté des ralentis et des flous, musique efficace...) et une interprétation maîtrisée, ces huit portraits d’une finesse rare offrent en creux une description sans concessions de la "middle class" australienne, déboussolée face à des questions aussi cruciales que l’éducation, l’intégration et le racisme.
Sixième épisode
Manolis est désespéré par les divisions que la gifle a causées au sein de la famille. Hector en veut à Harry d’avoir utilisé ses confidences lors du procès pour ternir la réputation de Rosie. Réunis à un enterrement, les deux hommes en viennent aux mains. Manolis les sépare et tente d’apaiser son fils. Ce dernier lui confie alors qu’il a eu une liaison et qu’il reçoit des messages anonymes accusateurs. Lassé par le comportement quasi despotique de sa femme Koula, Manolis renoue avec un vieil ami et retourne sur les lieux de ses premiers pas à Melbourne, en quête de sa jeunesse et de ses rêves évaporés...