ARTE ReportageÉquateur : narcotrafic / Irak : résistance kurde

Équateur : en proie au narcotrafic
Situé entre les deux plus gros producteurs de cocaïne au monde, la Colombie et le Pérou, l’Équateur était, il y a peu, un havre de paix et de stabilité en Amérique du Sud. Mais en l'espace de quelques années, le pays a basculé pour se transformer en narco-État. De grands cartels de la drogue transnationaux, issus entre autres du Mexique, de la Colombie et des mafias albanaises, se sont associés à des gangs, déclenchant des vagues successives de violences. Bella Sanchez et Ivan Vargas vivent dans un petit village près de la ville côtière de Guayaquil. Au cours des trois dernières années, les membres d'un gang de trafiquants de drogue ont tué trois personnes de leur famille. Leur fils aîné, Angel, est en prison depuis des mois pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Bella et Ivan veulent que justice soit faite, mais leur combat semble aussi dangereux que vain… La violence a engendré un climat de peur où règne l’omerta, par crainte de représailles.. La police et la justice sont soudoyées et menacées par le crime organisé, dont l’impunité favorise l’escalade des règlements de compte. La plupart des Équatoriens ont perdu tout espoir d’avenir et sont de plus en plus nombreux à tenter de quitter le pays. Rien qu’en 2023, le nombre de femmes et d'hommes qui tentent d'entrer illégalement sur le territoire américain a augmenté de 300 %.

Irak : la résistance kurde contre les mollahs iraniens
Retranchés en Irak, les hommes des forces armées kurdes d’Iran, les peshmergas, vivent des heures difficiles. Depuis que la République islamique de Téhéran a imposé un ultimatum à l'État irakien ainsi qu'au Gouvernement autonome kurde d'Irak, exigeant leur désarmement complet ainsi qu'une relocalisation loin des zones frontalières, la tension est forte. Dissimulé dans les montagnes du Kurdistan irakien, au sein de l’un des camps secrets du PDKI, un groupe d’opposition vit à l’abri de potentielles frappes de missiles et de drones iraniens.
Pour la première fois depuis des mois, le Parti démocratique du Kurdistan iranien a accepté exceptionnellement la présence de nos caméras afin d'expliquer leur situation. Plongée dans l'univers méconnu de ces combattants qui ont joué un rôle moteur dans la rébellion qui a secoué l’Iran après la mort de Mahsa Jina Amini, voués désormais à une vie retranchée dans des lieux tenus secrets. En attendant des jours meilleurs.