ARTE ReportageBrésil : au pays des bolsonaristes

Brésil : au pays des bolsonaristes
Au Brésil, l’élection présidentielle d’octobre 2022 a vu la victoire d’une courte marge de Lula et son retour à Brasilia. Un succès à l’arraché avec 50,9% des voix contre 49,1% pour Jair Bolsonaro. Depuis, le pays est plus fracturé que jamais entre deux tendances politiques aux antipodes l’une de l’autre. Dans certaines régions, en particulier dans le Sud, le candidat de droite a recueilli plus de 70% des voix.
Précisément dans l’Etat du Parana, un des plus riches du pays, porté par un secteur agricole tout puissant. Sa population reste marquée par la culture germanique des migrants qui l’ont peuplé il y a une centaine d’années. Dans des petites villes agricoles comme Quatro Pontes, on parle allemand, on travaille une terre très fertile et on prie beaucoup. Le vote en faveur de Jair Bolsonaro est intrinsèquement lié à la montée en puissance des églises évangéliques.
Le reportage de Vladimir Vasak et Sandra Soares s’attachera à comprendre ce vote en faveur d’un homme qualifié d’extrême-droite en Europe, mais qui, pour ses électeurs, est tout simplement un conservateur. Et à Curitiba, la capitale de l’Etat du Parana, ville riche et opulente, les partisans de Jair Bolsonaro attendent son retour d’exil en Floride, convaincus que le bolsonarisme n’est pas mort

Russie : Fère champenoise, chronique de l’Oural
Une équipe de journalistes russes, qui doit rester anonyme, s’est rendue trois fois dans une petite ville de l’Oural entre février 2022 et février 2023, à la rencontre de Russes qui vivent loin de la capitale pour connaître leur état d’esprit face aux discours du Kremlin. Avant l’invasion de l’Ukraine, personne ne voulait croire à une offensive russe et les habitants de Fère-Champenoise, nom donné à la ville en l’honneur d’une victoire cosaque contre Napoléon, étaient surtout préoccupés par leurs conditions de vie.
Mais en un an, la guerre est présente dans tous les esprits. Pourtant, les habitants continuent à soutenir le pouvoir et ne remettent pas en question la nécessité de cette « opération spéciale »,  malgré l’arrivée des premiers cercueils de soldats morts en Ukraine.