Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron réélu Président

Macron-l

Macron

Le 24 avril, 48,7 millions de Français étaient appelés aux urnes pour élire leur Président et choisir, comme en 2017, entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Selon les premières estimations, le chef de l'État Emmanuel Macron l'emporte face à sa rivale Marine Le Pen. Il obtient environ 58% des voix contre plus de 41% pour la leader du Rassemblement national. L'abstention dépasse les 28%.

Lors de son discours de victoire, le Président sortant appelle à dépasser les clivages. Il promet une "méthode refondée" pour gouverner, assurant que "nul se sera laissé au bord du chemin". "Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s'achève".

2 candidats

Abstention en hausse mais pas record

Selon les premières estimations, l'abstention atteint environ 28% au 2nd tour de l'élection présidentielle dimanche, soit 2,5 points de plus qu'en 2017 (25,44%). Jamais une abstention aussi forte n'a été enregistrée à un second tour d'une présidentielle, à l'exception du record de 1969, quand les électeurs de gauche avaient, à l'appel du candidat communiste éliminé au 1er tour, massivement refusé de choisir entre "bonnet blanc et blanc bonnet" (Georges Pompidou et Alain Poher).

Comme en 2017, des millions de Français ont donc refusé de départager Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Au second tour de l'élection présidentielle 2017, plus de trois millions de Français avaient voté blanc (6,4% des inscrits) et plus d’un million (2,2% des inscrits) avaient voté nul. Au premier tour de l’élection présidentielle de 2022, l’abstention s’élevait à 26%, un taux élevé mais inférieur au record de 2002 (28,4%). Contrairement aux votes nuls ou à l’abstention, le vote blanc est décompté depuis le scrutin de 2017, suite à la loi du 21 février 2014. Mais dans la pratique, les bulletins blancs ne sont pas comptabilisés dans le décompte des scrutins et donc dans les résultats de l’élection.

Campagne électorale morose

Lors du premier tour le 10 avril, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont qualifiés pour le second tour, avec respectivement 27,85% et 23,15%. La candidate du Rassemblement national n'a obtenu que 420 000 voix de plus que Jean-Luc Mélenchon. Les autres n’ont pas obtenu plus de 7% des voix. Globalement, la campagne présidentielle a peu intéressé, noyée dans l’actualité liée à la guerre en Ukraine et aux conséquences de la crise économique. Le 19 avril, seuls 15,6 millions de téléspectateurs ont regardé le face-à-face entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, selon Médiamétrie. C'est la pire audience pour un débat d'entre-deux-tours d'élection présidentielle.

Au-delà de la présidentielle, cap sur un “troisième tour”

Le 12 juin auront lieu les élections législatives. Un enjeu décisif pour l’ensemble des partis. Le 19 avril, Jean-Luc Mélenchon a appelé la gauche à “dépasser les rancœurs” et les électeurs à le “désigner Premier ministre” en votant LFI aux législatives et ainsi accordant à son parti une majorité claire permettant d’imposer au président élu une cohabitation. Pour peser dans le scrutin, les partis de gauche tentent de s’entendre sur la stratégie à adopter. Des rencontres informelles ont eu lieu cette semaine et des négociations sont prévues la semaine prochaine. Le parti écologiste souhaite obtenir une place au sein de la coalition en tant que véritable partenaire.

L’élection vue de l’étranger

Ce second tour de la présidentielle a été très suivi dans les pays européens. Certains chefs d’État ou de gouvernement ont ouvertement appelé à voter pour Emmanuel Macron. C’est le cas du chancelier allemand Olaf Scholz, du Premier ministre portugais Antonio Costa et du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.

Code

24 avril 2022