Vous êtes ici : Aujourd’hui sort sur les écrans français Le vent se lève, « ultime chef-d’œuvre de Hayao Miyazaki » (pour une fois la publicité n’est pas mensongère, hélas pourrait-on ajouter) et ARTE profite de cet événement cinématographique pour diffuser ce soir à 20h50 Ponyo sur la falaise (Gake no ue no Ponyo, 2008) le superbe précédent film du cinéaste japonais. Ponyo sur la falaise est une transposition du conte d’Andersen « La Petite Sirène » dans le Japon contemporain, librement adapté par Miyazaki qui s’inspire aussi de ses propres souvenirs dans ce qui se présente rétrospectivement comme ses adieux au monde de l’enfance et au merveilleux (éblouissante séquence du prologue dans un univers marin peuplé de créatures fantastiques.)
Le prologue de Ponyo sur la falaise
Le petit Sosuke, cinq ans, habite un village construit au sommet d’une falaise qui surplombe la Mer Intérieure. Un beau matin, alors qu’il joue sur la plage en contrebas, il découvre une petite fille poisson rouge nommée Ponyo, piégée dans un pot de confiture. Sosuke la sauve, et décide de la garder avec lui dans un seau. Débute une histoire d’amour et de métamorphose à travers laquelle communiquent le monde des humains et le monde fabuleux des profondeurs de l’océan.
Comme d’habitude dans ses films Miyazaki parvient à associer le pouvoir d’émerveillement des images auprès des petits comme des grands à un regard de cinéaste dénué de la moindre complaisance consolatrice, à faire l’éloge de la beauté sans fermer les yeux sur les inquiétudes du mode moderne. Hymne à la mer – et à la mère, avec une émouvante relation mère fils, Ponyo sur la falaise est aussi une leçon de vie et une mise en garde contre la destruction de la nature, sensibilité écologiste – et plus encore, panthéiste, qui irrigue le cinéma de Miyazaki, ce grand artiste de l’animation.
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