Olivier Père

La relève du jeune cinéma français sur ARTE

 

Cet automne, sera mise en valeur la relève du cinéma français, avec un coup de projecteur sur quatre films de jeunes cinéastes diffusés à compter du 28 octobre 2015. Parmi lesquels, deux films dans lesquels joue Vincent Macaigne : 2 Automnes 3 hivers (photo en tête de texte) de Sébastien Betbeder, qui ouvre le bal le 28 octobre. Et La bataille de Solférino de Justine Triet qui sera diffusé le 4 novembre 2015. Suivront Tirez la langue, mademoiselle de Axelle Ropert et Wrong de Quentin Dupieux, électron libre.

En 2013 nous découvrions au Festival de Cannes, dans la section indépendante de l’ACID, La Bataille de Solférino de Justine Triet (on en parlera bientôt) et 2 Automnes 3 hivers de Sébastien Betbeder (idem), deux films qui parlent à leur manière de la France d’aujourd’hui, deux films interprétés par Vincent Macaigne, en train de devenir une sorte de héros moderne comme Jean-Pierre Léaud, Gérard Depardieu ou Mathieu Amalric avant lui.

La poignée de films proposés sont tous sortis il y a deux ou trois ans. Ils constituent un simple échantillon parmi un vaste ensemble, mais représentatif de personnalités originales et talentueuses révélées dans le panorama du jeune cinéma français. La plupart de ces films dressent un état des lieux de notre société, véritables portraits de la France d’aujourd’hui. Des jeunes gens traversent des crises conjugales, intimes ou affectives qui coïncident avec les troubles politiques et sociaux qui affectent le pays. Des films symptômes qui parlent à leur manière de travail et de chômage, de politique, de problèmes communs… et toujours de sentiments.

Le lien que l’on pourrait établir entre ces films, c’est le nouveau rapport, voire la distance qu’ils revendiquent devant une certaine tradition naturaliste héritée de Maurice Pialat. Malgré la tristesse ou la gravité des sujets abordés ces films accordent une place importante à l’humour, à la fantaisie, la poésie et même une forme de délire burlesque.

Loin de l’approche sociologique de La Bataille de Solférino et sa forme semi documentaire on assiste dans Tirez la langue, mademoiselle à un surcroit de romanesque. Axelle Ropert dans son deuxième film opte avec élégance, délicatesse et stylisation pour le mélodrame et le cinéma hollywoodien transposé dans un Paris quotidien et mélancolique, filmé de manière très originale.

 

 

 

 

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