ARTE Info : Comment voyez-vous ce procès ?
Timothy Litzenburg :
Beaucoup mieux que ce que j’imaginais. Ce n’est pas facile pour Monsieur Johnson. Il souffre à cause de son état de santé et il sait qu’il va bientôt mourir. C’est déjà inespéré qu’il ait pu assister à l’audience. Personnellement je suis fier d’être l’avocat de la première victime du glyphosate qui a eu le courage d’affronter Monsanto car c’est un géant capable d’attaquer n’importe quelle personne qui se dresse sur son chemin, y compris des associations de victimes. Mon client est très courageux. Il sait que Monsanto ne fait généralement qu’une bouchée des plaintes mais il ne recule pas. Il s’en veut d’avoir répandu du glyphosate pendant des années, en tant que gardien de stade d’un complexe scolaire au nord de San Francisco. Pourtant, à l’époque, il a fait tout ce qu’il a pu, il a alerté Monsanto, même après avoir développé son cancer. Ses appels sont systématiquement restés sans réponse alors qu’il est prouvé que Monsanto avait connaissance des risques.